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 Président de l'association VENT D'OUEST

Interview dans Ouest France

14 Mars 2007 Publié dans #ARCHIVES DES CATEGORIES

Dans une interview à Ouest France,

Daniel GILLES livre son regard sur l'avenir du Pays de Lorient.

 

Ouest France : Le Pays de Lorient est à cheval sur trois circonscriptions, Lorient, Hennebont et Auray. Quels sont les enjeux ?

Daniel Gilles : « C'est vrai qu'au Pays de Lorient, rien n'est jamais acquis facilement. Il faut constamment se battre. Les lourds sujets économiques, sociaux, environnementaux ne manquent pas. Non sans contradictions à dépasser, avec un présent à conforter, un avenir à imaginer. Il faut agir du côté de la construction navale civile et militaire, de l'halieutique et de la mer (6000 emplois au bas mot pour ces deux secteurs), des différentes industries, des nouvelles technologies, des services avec le poids des services publics, mais aussi de l'artisanat du commerce, des PME... Avec les entrepreneurs les branches les chercheurs les salariés nous devons avoir l'ambition chevillée au corps. Il y va de notre avenir de l'emploi de notre dynamisme.

 

Au plan du développement urbain, nous devons travailler encore mieux à être reconnus comme la 3e métropole de Bretagne avec Rennes ou Brest. Au coeur d'une Bretagne-sud riche d'atouts là aussi, il faut s'engager avec force dans ce début de 21e siècle, il nous faut penser éducation, enseignement supérieur, santé, logement. Dans tous ces domaines, il nous faut imaginer et se battre. C'est aussi vrai en matière de culture ou de sport. Comme élu régional et lorientais, je sais qu'il faut vraiment en vouloir et ne pas se contenter de gérer au fil de l'eau. A l'heure d'un contrat de projets, des fonds européens, des contrats de pays avec le Conseil régional, des discussion nécessaires avec le département, il nous faut comme toujours élaborer et prioriser nos projets et nous battre avec pugnacité pour gagner leurs financements.

 

Au plan social les inégalités sont ici comme ailleurs inacceptables. Il y a trop de difficultés pour un trop grand nombre. Je crois qu'il est temps de faire vivre un Pays de Lorient vraiment pour tous, plus solidaire, avec une démocratie plus riche et ouverte, il y a tellement d'acteurs de bonne volonté et d'aspiration, d'engagements pour plus de justice. A tous les niveaux des institutions comme dans toutes les causes justes, j'essaie d'apporter ma pierre. »

 

OF : Le discours antilibéral est-il entendu par les Français ?

 

DG : « Nous sommes en pleine campagne présidentielle, où d'ailleurs rien n'est joué. On parle normalement avenir du Pays, de l'Europe du monde. La droite à trois têtes nous propose, même si elle essaie de changer son discours pour tromper les électeurs, de poursuivre l'assujettissement du pays au libéralisme mondialisé. Elle se prépare à poursuivre et à aggraver encore les politiques que nous subissons durement.

 

Chacun connaît mes convictions, je ne me résous pas à cet état de fait, je ne renonce pas à rendre la société meilleure, plus juste, à travailler au progrès social, économique dans le respect des équilibres humains et environnementaux.

 

Plus que jamais il faut “bouger la gauche”, être clair sur des contenus, des options, dire comment on oriente l'argent, comment on entend gouverner et rassembler durablement. C'est la seule façon de battre la droite et de ne pas décevoir.

 

Ce n'est pas un secret de dire que je soutiens dans son action Marie-George Buffet qui vient après son “tro Breizh”, où elle a rassemblé plus de 3000 personnes en 2 jours, d'intervenir fortement au Bundestag avec Oskar Lafontaine, pour réclamer à la banque européenne et aux Etats de s'engager pour airbus et nos industries et pour plaider une Europe sociale. »

 

OF : Vous ne serez pas le candidat du PCF aux législatives…

DG : « Les résultats des présidentielles vont compter ! Mais là aussi, une droite à 3 têtes (UMP, UDF et FN) sera dangereuse. A gauche il y a besoin d'un élan, d'un dynamisme, de pugnacité, d'audace. Je souhaite pour ma part aider à ce que s'élabore une candidature collective qui fédère la gauche sur des propositions de résistance et d'avenir pour notre territoire, qui défende et agisse avec le monde du travail et de la création, les forces vives et se batte avec tous pour nos projets, pour la réduction des inégalités. Après les échéances de 2007, il y aura aussi celles de 2008 et là aussi, il faudra de l'ambition pour le pays de Lorient et de la “niaque” !

 

C'est vrai que j'ai été candidat aux législatives, je suis élu local et régional, je ne veux pas être candidat à tout ! Je veux aider une gauche populaire, rassembleuse et comme on dit aujourd'hui antilibérale. J'ai noté qu'en interne le PCF avait choisi démocratiquement Thierry Goyet un animateur jeune, ouvert au débat exigeant et pluriel, connaisseur des dossiers du territoire. C'est je crois plutôt un signe d'ouverture et de renouvellement. Mais il faut surtout rassembler et développer une dynamique. Avec d'autres élus et acteurs de gauche, avec tous ceux qui veulent bouger la gauche et lui donner de l'élan je suis disponible pour aider à faire gagner des idées des choix de gauche.

 

 

 

article paru dans l’édition d’Ouest France du mardi 13 mars 2007

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